Libération Day : guerre commerciale ou conflit larvé Chine/USA ?

La hausse des tarifs douaniers, annoncée le 2 avril par l’administration Trump, bien que prévisible dans le cadre de sa stratégie électorale, a surpris par son ampleur. Cette décision a provoqué une réaction immédiate et violente des marchés, marquée par une forte volatilité et une nervosité palpable des investisseurs.

Des marchés aguerris face aux crises récentes

Les cinq dernières années ont été marquées par des chocs majeurs. Pourtant, à chaque fois, les marchés ont su faire preuve de résilience :

  • 2020 : confinement mondial sans précédent, paralysant l’économie planétaire
  • 2022-2023 : envolée historique de l’inflation
  • 2022-2023 : relèvement historique des taux courts américains (Fed Fund) à un rythme et une ampleur inédits
  • 2022 : invasion de l’Ukraine, avec de fortes répercussions sur les marchés de l’énergie

Des crises majeures qui, rétrospectivement, se sont souvent transformées en points d’entrée attractifs pour les investisseurs patients, quelques semaines ou mois après leur déclenchement.

Un protectionnisme assumé… aux effets ambivalents

Décrite par certains comme « la guerre commerciale la plus stupide de l’histoire », cette confrontation sino-américaine réactive des pratiques protectionnistes d’un autre âge.

L’instauration de droits de douane massifs et la montée des tensions entre grandes puissances économiques pourraient, en cas d’escalade, représenter un risque systémique pour le commerce mondial.
Mais dans le même temps, cette instabilité ouvre potentiellement la voie à des opportunités historiques pour les investisseurs capables d’anticiper les gagnants de ce nouvel ordre économique.

Les droits de douane américains sur le monde devraient passer de 2-3% à plus de 10%

Droits perçus par les États-Unis, en % des importations totales.

Source : Advenis Gestion Privée – Données United States International Trade Commission (USITC)

Une visibilité limitée dans un contexte instable

Face aux multiples volte-face de l’administration Trump, il convient de faire preuve d’humilité : nul ne peut prédire avec certitude l’évolution de la situation. Toutefois, le consensus des économistes repose sur plusieurs hypothèses clés :

  • Un ralentissement de la croissance mondiale, avec un risque de récession imminent aux États-Unis (probabilité de 60 % selon JP Morgan)
  • Une reprise de l’inflation
  • Des marchés des changes sous tension, accompagnés d’une dépréciation marquée du dollar

Autant d’éléments qui dessinent les contours d’un scénario redouté par les marchés : la stagflation, combinaison d’une croissance atone et d’une inflation persistante.

Exemples de prévisions d’impact de la guerre commerciale sur l’économie européenne

Scénario

10% de droits de douanes

25% de droits de douanes

25% de droits de douanes

25% de droits de douanes

Impact sur le PIB

-1% sur le PIB allemands après 2 à 3 ans

-1% sur le PIB de la Zone Euro l’année 1

-0,3% sur le PIB de la Zone Euro après 1 à 2 ans

-0,5% sur le PIB de la Zone Euro après 1 an

Impact sur l’inflation

Entre +0,2% et +1,5% sur l’inflation allemande

+0,5% à cause des mesures de rétorsions et du taux de change

Canaux de transmission

Echanges extérieurs, mesures de rétorsions et taux de change

Echanges extérieurs et mesures de rétorsions

Echanges extérieurs et taux de change

Echanges extérieurs, mesures de rétorsions et taux de change

Source : Advenis Gestion Privée

Une escalade brutale : l’Europe à son tour visée (Actualité du 23 mai 2025)
Alors que les tensions entre Washington et Pékin continuent d’inquiéter les marchés, une nouvelle salve protectionniste est venue frapper l’Europe ce vendredi.

Le président Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 50 % sur l’ensemble des importations en provenance de l’Union européenne à compter du 1er juin, en l’absence de progrès dans les discussions commerciales transatlantiques. Une annonce faite via sa plateforme Truth Social, qui a immédiatement entraîné un regain de nervosité sur les marchés mondiaux.

« L’UE a été conçue pour profiter des États-Unis. Cela suffit », a-t-il écrit.

Cette annonce marque un tournant potentiellement majeur, car elle étend la logique conflictuelle au cœur même des relations entre alliés traditionnels, et fait craindre une véritable guerre commerciale généralisée. La Commission européenne a déclaré « regretter profondément » cette décision et prépare d’ores et déjà un plan de riposte, avec un éventail de mesures douanières et fiscales ciblées.

Suspension temporaire des droits de douane de 50 %

Cependant, le 25 mai, à la suite d’une conversation téléphonique entre le président Trump et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, les États-Unis ont annoncé le report de l’application des droits de douane de 50 % sur les importations en provenance de l’Union européenne. Initialement prévus pour entrer en vigueur le 1er juin, ces droits de douane sont désormais suspendus jusqu’au 9 juillet, afin de permettre des négociations commerciales plus approfondies.

Le « Trump Put » : stratégie d’apaisement ou calcul politique ?

Face à la hausse brutale des taux longs observée après le 2 avril par Wall Street — un phénomène atypique en période de forte correction boursière — l’administration Trump a réagi en annonçant une suspension de 90 jours sur une partie des nouveaux droits de douane.
Une mesure d’apaisement, certes, mais partielle : un taux plancher de 10 % reste appliqué à l’ensemble des importations, tandis que celles en provenance de Chine sont désormais surtaxées à hauteur de 145 %.

Objectif affiché : détendre les tensions économiques sans renoncer à une posture résolument protectionniste.

Faut-il y voir le retour du « Trump Put » ?

Ce terme désigne une stratégie implicite selon laquelle l’administration Trump interviendrait, directement ou indirectement, pour soutenir les marchés financiers en cas de forte tension ou de chute brutale.
Autrement dit, malgré une politique commerciale agressive, il pourrait chercher à éviter un effondrement majeur des marchés, qui serait néfaste pour l’économie et pour sa position politique.
Cette hypothèse reste cependant incertaine et fait encore l’objet de débats parmi les experts. La question reste donc ouverte.

Que faire dans cet environnement anxiogène et instable ?

La réaction des marchés après le « Libération Day » confirme, une fois de plus, que face à la volatilité et à l’incertitude, il convient de suivre quelques principes essentiels :

  • Résister à la panique ambiante : éviter les ventes impulsives qui pourraient cristalliser des pertes inutiles.
  • Garder son sang-froid : privilégier l’attentisme, laisser passer la tempête et analyser calmement les conséquences de cette « révolution tarifaire ».
  • Garder une vision long terme : s’appuyer sur des tendances structurelles solides telles que la démographie, le réchauffement climatique, la montée de la productivité et de l’intelligence artificielle, ainsi que le vieillissement de la population.
  • Surveiller et analyser des indicateurs « contrarians clés », qui traduisent souvent un retournement possible du sentiment des marchés :
    • La volatilité, via le VIX, souvent qualifié « d’indice de la peur »
    • Le sentiment des investisseurs, mesuré par l’indice Greed and Fear

VIX = Volatilité implicite du S&P 500

Sources : Advenis Gestion Privée, Données historiques du VIX site du CBOE

Interprétation : Moins de 15 : Marché calme, faible volatilité attendue ; 15 à 20 : Volatilité modérée, conditions de marché normales ; 20 à 30 : Volatilité élevée, nervosité accrue des investisseurs ; Au-dessus de 30 : Forte incertitude, souvent liée à des événements majeurs.

➔ Chaque pic de volatilité représente une opportunité d’investissement. VIX a atteint plus de 60 le 7 avril dernier.

Facteurs spécifiques à surveiller

Plus spécifiquement, il est crucial de :

  • Suivre de près le calendrier des mesures de rétorsion des pays concernés et les réponses aux droits de douane américains. Qui choisira la confrontation ? Qui privilégiera la négociation ? Une guerre commerciale généralisée est-elle à craindre ?
    Les rebonds observés après certains signes d’apaisement, à la suite des accords récents avec le Royaume-Uni (fixation d’une taxe à 10 %) et à la pause de 90 jours sur les droits réciproques US/Chine (avec un retour à des niveaux plus « normaux », autour de 30 % par exemple sur la Chine), sont pour l’instant rassurants. Ils témoignent d’une certaine capacité des marchés à intégrer progressivement ces tensions.
    Cependant, les annonces parfois contradictoires ou instables de l’administration américaine invitent à la prudence, au moins à court terme.
  • Surveiller l’évolution des marchés des taux longs américains (10 ans, 30 ans), indicateurs sensibles à la confiance des investisseurs et au fameux « Trump Put ».
  • Suivre l’évolution des taux de change Euro/Dollar, car le dollar américain pourrait devenir la principale variable d’ajustement pour rééquilibrer l’économie des États-Unis.

Des facteurs d’espoir à ne pas négliger

  • La capacité d’intervention des Banques centrales, toujours en mesure d’agir en dernier ressort pour stabiliser les marchés en cas de choc systémique.
  • Le vaste plan d’investissement public lancé par l’Allemagne – surnommé le Bazooka – avec 1 000 milliards d’euros déployés sur 10 ans.
  • L’attente d’un plan similaire en Chine, largement anticipé par les investisseurs.

Ces dynamiques pourraient soutenir les marchés financiers, en particulier en Europe, et constituer des catalyseurs puissants dans un environnement encore incertain.

Conclusion

Dans un contexte où l’instabilité semble être devenue la norme, il est plus que jamais crucial de :

prendre du recul

suivre les indicateurs clés

adopter une approche rationnelle et de long terme

Les périodes de turbulences sont souvent des périodes de construction silencieuse de performance future, pour celles et ceux qui sauront rester lucides et sélectifs.

Bull Market : entre rebond et incertitudes – Quelle stratégie pour l’investisseur en 2024 ?

Où en sommes-nous du Bull Market  (= forte hausse des marchés boursiers) démarré il y a près de deux ans ? Le dernier anglicisme en vogue : le « No landing » (=pas d’atterrissage) de l’économie mondiale prend à contrepied les convictions de début 2024 d’une récession annoncée.

Si les chiffres économiques attestent d’un ralentissement sérieux au plan industriel, les derniers chiffres de l’emploi aux USA avec un net rebond des créations d’emploi sèment le doute. Alors que devons-nous redouter ?

  • Une inflation trop forte ou une croissance économique anémique ?
  • Des marchés obligataires sous pression et des marchés actions vulnérables ?

Si les marchés obligataires doutent et se sont tendus récemment aux Usa (de 3,6 % en septembre à + de 4 % aujourd’hui), l’inflation recule partout notamment en Europe, la baisse des taux courts est enclenché (une première depuis 2020 en septembre aux USA, la  troisième en octobre en Europe le 17 Octobre).

Baisse des taux courts, croissance : un environnement idéal pour l’investisseur qui cependant s’interroge sur la valorisation actuelle des actions notamment celle du Luxe et de la technologie. De plus les craintes géopolitiques pèsent avec un Proche Orient au bord de l’explosion.

Au 18 octobre, le constat est sans appel, malgré le flash crack de début Août du Nasdaq (conséquence du débouclage des positions Yen/dollar), les marchés d’actions alignent records sur records, les USA rafle la mise, la Chine bondit enfin à la lecture d’un plan de soutien massif à l’économie, l’Europe poussive  suit à l’exception notable de notre CAC 40 (secteur du luxe très attaqué) ;

YTD 18/10/2024

CAC 40

7 543,18

7 613,05

0,93 %

0,93 %

Allemagne (Dax)

16 751,64

19 658,01

17,35 %

17,35 %

Eurostoxx 50

4 521,65

4 986,27

10,28 %

10,28 %

Stoxx Europe 600

479,02

524,99

9,60 %

9,60 %

London SE (Footsie 100)

7 733,24

8 358,25

8,08 %

11,39 %

Msci Europe (Usd)

2 020,397

2 174,34

7,62 %

9,16 %

Msci Pacific ex Japan (Usd)

1 336,323

1 441,66

7,88 %

9,43 %

Japon (Nikkei 225)

33 464,17

38 981,75

16,49 %

12,00 %

SP 500

4 769,83

5 864,67

22,95 %

24,50 %

Nasdaq composite

15 011,35

18 489,55

23,17 %

24,71 %

Msci Amerique du Nord (Usd)

4 744,507

5 803,82

22,33 %

23,87 %

Msci Mondial (Usd)

3 169,18

3 753,04

18,42 %

19,97 %

Msci Monde ex USA (Usd)

2 256,808

2 445,03

8,34 %

9,88 %

Msci Emerging Market (Usd)

1 023,741

1 155,12

12,83 %

14,38 %

Msci Latin america (Usd)

2 662,807

2 189,39

Ibovespa (Brésil)

134 185,24

130 499,26

India Sensex

72 240,26

81 224,75

12,44 %

12,96 %

Shangai Composite

2 974,93

3 261,56

9,63 %

11,17 %

Euro/USD

1,1037

1,0867

Euro/Jpy (Yen)

155,6800

162,6700

4,49 %

Euro/CNY (Yuan)

7,8336

7,7132

Euro/£

0,8670

0,8383

Euro/CHF (Franc Suisse)

0,9286

0,9399

1,22 %

OAT 10 ans (rendement)

2,555 %

2,888 %

Bund 10 ans (rendement)

2,017 %

2,212 %

CMS 10 ANS (rendement)

2,599 %

2,350 %

– 9,58 %

USA 10 ans (rendement)

3,887 %

4,096 %

Pétrole WTI (USD)

71,29

69,40

Once Or (Usd)

2 062,68

2 720,97

31,91 %

33,46 %

Cuivre (Copper Grade Usd)

8 529,25

9 384,75

10,03 %

11,57 %

Le Bull Market semble avoir de beaux jours devant lui. L’histoire nous montre que la durée moyenne des 11 derniers Bull Markets a presque atteint 5 ans (Source : John Plassard Banque Mirabaud).

Les secteurs cycliques (Automobile, Energie, Banques, Ressources naturelles) extrêmement décotés par rapport aux autres secteurs offre par exemple un potentiel de revalorisation non négligeable.

Dans ce contexte très volatile, l’allocataire d’actif doit se concentrer sur une vision long terme et éviter de se laisser influencer par les « bruits de marché » et maintenir un portefeuille très diversifié.

Nous modifions notre portefeuille. Pour un profil de type « équilibré » nous aurions tendance à :

Pour un profil équilibré, nous aurions tendance aujourd’hui à :

  • Privilégier la poche action internationale en augmentant le biais value et sur le biais croissance maintenir une prépondérance pour les thématiques de changement séculaire (environnement, IA, Big data, transition énergétique, cybersécurité) ;
  • Sur Pondérer des fonds flexibles réactifs bien ciblés ;
  • Diminuer la poche des taux courts (monétaire) et fonds Euro au profit de fonds structuré taux.

Dans ce contexte particulier avec un volatilité grandissante qui effraie parfois l’investisseur, le fonds structuré bénéfice de beaucoup d’atouts :

  • Eviter de se poser trop de questions sur l’évolution à court terme de l’actif ;
  • Des rendements conditionnels importants ;
  • Une garantie sur le capital parfois conséquente.

C’est une possibilité d’arbitrage digne d’intérêt pour faire évoluer le portefeuille décrit ci-dessus.

Déjouer le consensus : les stratégies d’allocation d’actifs face aux incertitudes de marché en 2024

En matière d’allocation d’actifs, il faut se méfier du consensus de marché. 

L’analyse actuelle de l’évolution des marchés financiers depuis le 1er janvier 2024 le confirme et ne nous démentira pas. Les stratégistes prévoyaient, par exemple, deux ou trois baisses des taux courts en Europe, visant un niveau autour de 2 % d’ici la fin de l’année, en raison du ralentissement économique attendu suite à un resserrement monétaire intense imposé en 12 mois.

Depuis près de trois ans, l’inflation, enjeu majeur, devait refluer vers l’objectif de 2 % fixé par les gouverneurs des grandes banques centrales occidentales.

Dans cet environnement, après la débâcle obligataire de 2022, les recommandations étaient de privilégier les investissements sur les taux longs et alléger les positions sur les marchés d’actions, en raison de leur rebond spectaculaire depuis fin septembre 2023.

Le constat au 30 mai 2024 est un casse-tête pour nos grands argentiers.

La croissance reste solide, notamment aux États-Unis et l’inflation persiste autour de 3 %. Le baril de pétrole est en hausse autour de 80 $, en raison des fortes tensions géopolitiques mondiales, et la hausse du cuivre est impactée par le déséquilibre entre l’offre et la demande.

Face à cela, certains doutent maintenant : la baisse des taux pourrait être reportée à plus tard, voire pas avant 2025 aux États-Unis, comme l’atteste l’évolution de la parité EUR/USD (cf. tableau). Les taux longs remontent fortement, à l’exemple de notre OAT 10 ans, passant de 2,56 % fin décembre à près de 3,16 % aujourd’hui (cf. tableau).

Pendant ce temps, la plupart des bourses mondiales s’envolent, atteignant des niveaux record historiques avant de (relativement) consolider depuis la mi-mai en raison de la hausse des taux longs.

Au 30 mai 2024, nous sommes loin des anticipations du début d’année.

YTD 30/05/2024

CAC 40

7 543,18

7 978,51

5,77 %

5,77 %

Allemagne (Dax)

16 751,64

18 496,79

10,42 %

10,42 %

Eurostoxx 50

4 521,65

4 982,18

10,18 %

10,18 %

Stoxx Europe 600

479,02

516,5

7,82 %

7,82 %

London SE (Footsie 100)

7 733,24

8 231,05

6,44 %

8,28 %

Msci Europe (Usd)

2 020,397

2 136,492

5,75 %

7,59 %

Msci Pacific ex Japan (Usd)

1 336,323

1 306,801

Japon (Nikkei 225)

33 464,17

38 054,13

13,72 %

4,61 %

SP 500

4 769,83

5 266,95

10,42 %

12,26 %

Nasdaq composite

15 011,35

16 920,58

12,72 %

14,56 %

Msci Amerique du Nord (Usd)

4 744,507

5 177,985

9,14 %

10,98 %

Msci Mondial (Usd)

3 169,18

3 420

7,91 %

9,76 %

Msci Monde ex USA (Usd)

2 256,808

2 353,95

4,30 %

6,15 %

Msci Emerging Market (Usd)

1 023,741

1 058,081

3,35 %

5,20 %

Msci Latin america (Usd)

2 662,807

2 358,919

Ibovespa (Brésil)

134 185,24

122 707

India Sensex

72 240,26

73 885,6

2,28 %

3,38 %

Shangai Composite

2 974,93

3 091,68

3,92 %

5,70 %

Euro/USD

1,1037

1,0834

Euro/Jpy (Yen)

155,6800

169,8500

9,10

Euro/CNY (Yuan)

7,8336

7,6944

Euro/£

0,8670

0,8510

Euro/CHF (Franc Suisse)

0,9286

0,9786

5,39 %

OAT 10 ans (rendement)

2,555 %

3,154 %

Bund 10 ans (rendement)

2,017 %

2,666 %

USA 10 ans (rendement)

3,887 %

4,573 %

Pétrole WTI (USD)

71,29

77,93

9,31 %

11,15 %

Once Or (Usd)

2 062,68

2 339,11

13,40 %

15,24 %

Cuivre (Copper Grade Usd)

8 529,25

10 293,00

20,68 %

22,52 %

Que faire dans cet environnement volatile, anxiogène ?

En matière d’allocation d’actifs, sur le long terme, la diversification fonctionne.

Pour un profil équilibré, nous aurions tendance aujourd’hui à :

  • Privilégier la poche action internationale avec une répartition équipondéré entre les biais value et croissance avec une prépondérance pour les thématiques de changement séculaire (environnement, IA, Big data, transition énergétique, cybersécurité), ainsi que pour des fonds flexibles réactifs bien ciblés.
  • Préférer des placements à court terme, tels que les fonds de trésorerie et les fonds euro, en raison de l’évolution incertaine des taux longs.

Ne pas négliger les opportunités des fonds structurés dans un environnement de taux élevés.

Une allocation de ce type permet de résister aux périodes de turbulences (comme en 2022) pour délivrer une performance de long terme supérieure à l’inflation.

Création du Plan Epargne Avenir Climat (PEAC) et impacts sur les PER ouverts par des mineurs

Création du Plan Épargne Avenir Climat (PEAC) et interdiction des PER pour les mineurs

Les avantages fiscaux déclinés dans cet article sont souvent proposés en contrepartie d’une durée minimum de détention et d’un risque de perte en capital. Ils dépendent des dispositions fiscales en vigueur, susceptibles d’évolution, et du respect de certaines conditions. Chaque investisseur doit tenir compte de sa situation personnelle et ne pas avoir la fiscalité pour unique motivation.

En réponse à la création du PEAC entérinée par la loi du 23 octobre 2023 relative à l’industrie verte, le gouvernement souhaite acter la suppression prochaine du Plan Épargne Retraite (PER) pour les mineurs. Cette mesure est destinée à encourager le lancement commercial du PEAC et à restreindre les stratégies d’optimisation fiscale.

Spécialement conçu pour les jeunes épargnants, le PEAC ouvre de nouvelles perspectives d’investissement et encourage l’engagement en faveur de l’avenir environnemental.

Quels seront les répercussions sur le Plan d’Épargne Retraite (PER) détenus par les mineurs ?

Que vont devenir les PER déjà ouverts ? Quelle alternative ? Découvrez, dans cet article, les changements à ne pas manquer !

Le texte supprime à compter du 1er janvier 2024, la possibilité pour les mineurs d’ouvrir un Plan d’Épargne Retraite (PER). Les PER existants sont gelés jusqu’à la majorité de leurs titulaires ou peuvent être débloqués avant cette date (sans exonération fiscale).

Le PER pour un mineur offrait aux parents des avantages fiscaux, puisqu’une partie des versements est déductible de leur assiette fiscale dans le cas où l’enfant est rattaché au foyer fiscal de ses parents.

Désormais, les parents ne peuvent plus profiter de ces avantages fiscaux, laissant ainsi place au PEAC.

Qu’est-ce que le PEAC ?

Le Plan d’Épargne Avenir Climat (PEAC), instauré par la loi pour l’industrie verte, s’adresse uniquement aux jeunes de moins de 21 ans. Ce plan a pour objectif de faciliter la constitution d’une épargne de long terme principalement dédiée au soutien de l’économie productive et de la transition écologique, en vue de préparer leur entrée dans la vie active.

Quels sont les avantages fiscaux du PEAC ?

Les gains et plus-values du PEAC sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux (sauf en cas de non-respect des conditions de fonctionnement du PEAC).

Principales caractéristiques et conditions du PEAC

  • Le titulaire doit être âgé de moins de 21 ans à la date d’ouverture.
  • Le titulaire doit résider en France à titre habituel.
  • Ce plan est soumis au principe de mono détention (comme le livret A).
  • Le PEAC se compose d’un compte espèces et d’un compte titres comme le PEA.
  • Gestion pilotée : la distribution est confiée aux réseaux bancaires et aux assureurs.
  • Le plafond de versement n’est pas encore connu : selon les annonces gouvernementales il devrait être le même que celui du livret A.
  • La clôture du PEAC est programmée aux 30 ans du titulaire.
  • La clôture est également prévue en cas de décès du titulaire.
  • Déblocage exceptionnel, strictement encadré, en cas d’invalidité du titulaire ou de décès de l’un des parents, quel que soit l’âge du titulaire.
  • Blocage total des sommes épargnées jusqu’aux 18 ans du titulaire, puis partiel à compter de 18 ans à la condition que le plan ait été ouvert depuis plus de 5 ans.
  • En cas de retrait ou de rachat partiel effectué après cet âge, plus aucun versement sur le plan n’est admis.

Composition du PEAC :

Concrètement, ce type de placement se matérialise sous la forme d’un compte-titres ou d’un contrat de capitalisation, et il est possible de l’établir auprès d’une institution bancaire ou d’une compagnie d’assurance.

Plus précisément, d’après les déclarations de Bruno Le Maire il s’agit « d’investissements qui devront être identifiés par des labels, par exemple investissement socialement responsable (ISR) ou Greenfin. Il pourra également s’agir d’obligations vertes européennes, ou encore d’OAT (Obligations Assimilables du Trésor, NDLR) vertes émises par l’Agence France Trésor depuis 2017 ».

Un décret doit définir les titres dans lesquels le plan peut être investi, les principes d’allocation de l’épargne auxquels il est soumis et les stratégies d’investissement qu’il peut proposer.

Le rendement du PEAC ne serait pas réglementé. Bruno Le Maire indique toutefois que son rendement est « sans doute plus attractif que celui du Livret A ».

Il est crucial de souligner que le PEAC ne dispose d’aucune garantie quant au rendement et quant au capital investi.

Pour conclure, le PEAC entrera en vigueur à une date fixée par décret et au plus tard le 1er juillet 2024.